- QU’EST CE QUE L’ESTIME DE SOI ?





Le terme d’estime de soi  «self esteem» est relativement récent, puisque utilisé pour la première fois par William James médecin, philosophe et psychologue en 1890. Il publia le premier traité de psychologie moderne. Il y écrivait: « L’estime que nous avons de nous même dépend entièrement de ce que nous prétendons être et faire.»
William James évaluait l’estime de soi d’une personne à partir de ses réussites concrètes confrontées à ses aspirations. Dans cette perspective, plus la personne entretenait des prétentions élevées sans réussir à les combler, plus elle éprouvait un sentiment d’échec personnel.
En bref, pour mesurer le degré d’estime de soi du sujet, James confrontait ses succès à ses prétentions, ce qu’il illustrait par l’équation suivante: 
succès remportés
  prétentions
On peut remarquer que la plupart de ses remarques sur la condition humaine sont encore d’actualité aujourd’hui.
ETYMOLOGIE:
Le terme ESTiMER vient du latin OESTIMARE qui signifie déterminer une valeur et avoir une opinion favorable sur l’estime de soi implique de juger de sa valeur personnelle
L’estime de soi c’est:
▸ Ce que je pense de moi,
▸ Comment je me sens avec ces pensées
▸ Ce que je fais de ma vie avec tout ça....
C’est ce mélange de regards et de jugements que je porte sur moi, car aucun regard n’est neutre, surtout sur soi même.
C’est aussi un autre  mélange: celui du jugement me concernant et du jugement sous le regard des autres.
Car l’estime de soi n’a de sens que dans le cadre de relations sociales.
L’estime de soi est une donnée fondamentale de la personnalité, placée au carrefour de trois composantes essentielles du Soi: Comportementale, cognitive et émotionnelle.
Elle comporte des aspects comportementaux (elle influence nos capacités à l’action et se nourrit en retour de nos succès) et  cognitifs (elle dépend étroitement du regard que nous portons sur nous, mais elle le module aussi à la hausse et à la baisse).
Enfin, l’estime de soi reste pour une grande part une dimension fortement affective de notre personne: elle dépend de notre humeur de base, qu’elle influence en retour.
S’estimer c’est s’apprécier,c’est donc un jugement que nous portons sur nous même.
Une bonne estime de soi facilite notre engagement dans l’action et permet une stabilité émotionnelle plus grande, son évolution est un processus continu qui s’alimente au fur et à mesure de la vie.
L’estime de soi nous indique si nos besoins sont comblés ou pas, si nos ressources en affection ou de réussite sont remplies ou pas.
Elle est semble t-il une forme d’intelligence de soi,dans tous les sens de l’intelligence, qui est à la fois la faculté de connaître et de comprendre,  mais aussi l’aptitude à s’adapter à des nouvelles situations et ainsi découvrir des solutions aux difficultés que l’on rencontre.
Elle est finalement ce qui peut nous permettre de tirer le meilleur parti de nous même à l’instant présent, en fonction de notre environnement.
Son origine démarre dès notre enfance, nous essayons de trouver notre place, l’attitude de nos parents va conditionner l’estime que l’on a de soi, se sentir important et apprécié par les autres, dans sa famille, dans son milieu professionnel et amical.
«Les nourritures affectives» exprimées ou non pendant l’enfance sont-elles suffisantes?
Un proverbe chinois dit: «Si tu veux nourrir un homme, ne lui donne pas de poisson, apprends-lui plutôt à pêcher.» Si l’on veut que l’enfant soit capable plus tard de susciter des autres des attitudes pouvant nourrir son estime de soi, il va falloir le lui apprendre. L’éducation qu’il reçoit, est un apprentissage pour augmenter son estime de soi: en réussissant dans les tâches attendues par la société, et en se montrant désirable pour les autres (recevoir de la sympathie, de l’estime, équivalents adultes de l’amour reçu par les parents.)
Apprendre à son enfant à se sentir à l’aise en société, à y faire sa place en douceur est l’une des tâches majeures de l’éducation de tout parent.
L’estime de soi a donc une histoire qu’il est parfois utile de connaître, car nous avons tendance à enfouir certaines blessures dans l’oubli. 

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